Installations 1979-80. Verre, peinture, acier, ardoise, plomb, sable de fonderie
Dimensions indéterminées
Depuis plusieurs années Peter Briggs développe un travail de sculpture particulièrement diversifié dans ses matériaux résines, métal, granit, ardoises, verre, goudron, textiles. Dans chaque série d’œuvres, Briggs laisse apparaître le plus clairement possible les qualités du matériau et les opérations simples de transformation. La mise en espace associe la présentation du travail et l’insertion dans les trois dimensions au lieu d’accueil. Telle pièce en fer ne sera travaillée qu’en torsions, telle pièce en tissu nouée puis fixée dans sa forme par la résine. Lorsque Peter Briggs utilise des plaques d’acier, il dissocie les formes dues à la coulée du métal, à son découpage au chalumeau ou à la machine. Ses pièces les plus récentes en verre découpé et peint à la laque noire gardent les traces de la forme originale du matériau (vitrine brisée), surface brillante et transparente mais s’affirment dans l’espace par leur disposition et l’opacité irrégulière de la laque. Le matériau initial a été découpé et ses deux parties jouent chacune leur rôle, alors que leur ligne de rupture commune assure une visualisation des vides et des positions dans l’espace. Le tracé convexe ou concave renvoie à son opposé, la pièce détachée à la pièce mère. Ces vitres posées à même le mur se lisent simultanément comme écran et comme surfaces transparentes, la laque renforce le dessin. A la différence des sculpteurs qui imposent un geste de transformation arbitraire à leur matériau et l’exposent de manière didactique dans ce qui pourrait constituer des échantillons. Peter Briggs cherche un lien plus étroit entre le geste (la technique) et la mise en forme (l’opération culturelle) la ligne, le plan, la masse et l’espace s’articulent de manière cohérente autour du geste de transformation.
http//archives.biennaledeparis.org/fr/1980/sec/ap_ph_inst/briggs.html